Requin et ça repart

Mardi 8 juin 2004

Après le petit déjeuner, nous nous rendons à Bjarnarhöfn, histoire de goûter du requin faisandé... Comme les requins pêchés en Islande n'ont pas de rein, leur chair contient de l'urée et n'est donc pas comestible en l'état. Les islandais ont découvert qu'elle le devenait en la laissant pourrir quelques mois. L'aspect du requin faisandé est relativement sympatique : on ne se doute pas qu'il s'agit de chair pourrie. Quand on en met un morceau dans la bouche, on ne sent rien de vraiment particulier, l'odeur est juste un peu forte. Mais surtout, il faut faire attention à ne pas mâcher trop longtemps, sous peine de sentir rapidement un goût de fromage ammoniaqué, et si on insiste un peu trop, c'est une terrible odeur de pourriture fort tenace. On comprend alors l'intérêt d'avoir du requin bien préparé, donc tendre. Et on l'a fait !

Après cet arrêt détente, en route pour tout le reste de la journée. Histoire de couper le trajet, nous faisons des détours pour observer les petits villages de pêcheurs, dont Stykkisholmur est certainement le plus beau.

A 40 km de la fin du parcours, nous sommes arrêtés par un policier. En fait, il ne s'agit pas d'un contrôle, mais d'un sondage sur les utilisateurs de la route : pourquoi sommes-nous là, d'où l'on vient, où l'on va, notre âge, ce qu'on pense des routes islandaises, etc.

Nous passons la nuit à la ferme Bakkaflöt qui est en fait un petit motel où, comme d'habitude, il n'y a pas grand' monde. Mais surtout, il y a la piscine ! Et en plein air, bien sûr ! Lavage intégral au savon (fourni) obligatoire avant d'y aller. D'abord, une piscine dans laquelle on peut nager un peu (25-27° environ), et à côté, deux "hot pots". Il y fait vraiment très chaud (35° ???). On retourne donc assez vite dans la piscine, mais finalement, après une journée de voiture, c'est très agréable.