Thingvellir

Samedi 5 juin 2004

Sylvain va chercher la voiture : une Toyota Yaris gris clair. Avant de partir, nous allons faire quelques courses à Reykjavik. Nous achetons de l'eau et de quoi manger pour deux jours. Il n'y a malheureusement pas de conserves. Ce sera donc sandwichs (c'est ce que nous ferons tout au long du voyage en nous ravitaillant dans les stations service au bord de la route).

En route pour Thingvellir. En chemin, nous observons divers tas de cailloux : ils marquent les endroits où vivent les hommes cachés. Les hommes cachés sont les enfants qu'Eve a cachés aux yeux de Dieu parce qu'elle ne les avait pas encore lavés lorsque Dieu est venu la voir. Désormais, tout ce qui a été caché aux yeux de Dieu l'est aussi aux yeux des hommes.

A Thingvellir, nous observons les conséquences d'une activité tectonique très importante : d'immenses failles se sont formées parrallèlement à la direction du rift qui traverse l'Islande du nord-est au sud-ouest (et passe donc non loin de là). Celles qui sont remplies d'eau ressemblent à des lits de rivière très encaissés, alors que celles qui ne sont pas envahies par les eaux nous laissent admirer tout leur gigantisme.

Une fois en haut des falaises, on peut observer le lac Thingvallavatn, le plus grand lac d'Islande.

Thingvellir est le site historique du parlement national islandais dès l'an 930. L'assemblée législative y décidait les lois et adoptait les décisions les plus importantes, comme la conversion du pays à la religion catholique en l'an 1000. Le 17 juin 1944, c'est aussi à Thingvellir que l'Islande proclama son indépendance, se libérant ainsi de la tutelle du Danemark.

A Glymur, nous nous lançons dans une randonnée d'une heure et demi assez difficile : il faut traverser une rivière sur un tronc d'arbre, descendre dans une grotte (naturelle ?), remonter une rivière à pied (heureusement qu'on a choisi des chaussures de rando imperméables), escalader la failaise sans plus aucun balisage, pour découvrir au bout du chemin la plus haute cascade d'Islande (60 m). Non sportifs s'abstenir.

En fin de journée, nous arrivons à la ferme Brennistadir perdue au milieu de la campagne islandaise, où nous sommes accueillis par une petite grand-mère trop contente d'avoir de la visite, et qui nous prépare enfin un vrai dîner islandais : soupe, poisson (colin pané) et dessert (gauffres à la chantilly !). Ce menu, nous y aurons droit pratiquement à chaque étape du voyage.