Geysir

Mercredi 16 juin 2004

Temps gris, beaucoup de vent, mais sans pluie. Nous faisons attention à la météo car aujourd'hui, c'est Geysir !

Nous nous rendons d'abord à Seljalandsfoss. Il s'agit d'une chute d'eau rigolote derrière laquelle on peut passer. Mais attention, le chemin d'accès n'est plus entretenu et glisse beaucoup pour cause d'éclaboussures nombreuses. Résultat : on est complètement trempé et le jean colle !

Juste avant Geysir, nous nous arrêtons à Kerid voir un lac de cratère. Le cratère fait 200x150 m. Le lac n'est pas dû à une accumulation d'eau dans un cratère imperméable ; le lac est en fait la nappe phréatique : après l'éruption, la chambre magmatique s'est vidée puis complètement effondrée pour passer en dessous du niveau de la nappe. On fait le tour du cratère avec passage au niveau du lac. On retrouve les cars de touristes qui, comme à Mivatn, ne s'arrêtent que quelques instants.

Pour faire durer le plaisir, nous nous arrêtons de nouveau, histoire de contempler un grand anneau de triage de moutons.

Quelques minutes plus tard, enfin Geysir ! Dommage que la météo ne soit pas de la partie : ciel gris (heureusement sans pluie) et fort vent. Le problème, c'est que lorsque le geyser crache, il y a beaucoup de vapeur partout, et ce jet de vapeur se confond avec les nuages sur les photos...

Un geyser, c'est très impressionnant, ça surgit tout d'un coup, presque sans prévenir : le niveau de l'eau fluctue (on a l'impression que le geyser respire) jusqu'à monter tout d'un coup et former une grosse bulle d'eau. Puis la vapeur remonte brusquement et projette l'eau en l'air. Les éruptions du Strokkur (Geysir n'est plus actif) font entre 20 et 30 m environ. Les éruptions sont plus impressionnantes que dangereuses : toute la vapeur se condense immédiatement à la projection, et retombe à la température ambiante. Une grosse américaine joue à tee-shirt mouillé en se mettant dans l'axe du vent. Elle a de la chance : elle ne tombera pas malade car l'air islandais est très pur et ne contient pas de germes.

Les marmites de boue présentes sur le site de Geysir ne sont pas exceptionnelles. Il n'y a pas de boue, juste de l'eau.

Geysir fume gentiment dans son coin ; c'est Strokkur qui fait le spectacle.

Deux petits lacs rigolos : un lac transparent chaud communique avec un second lac bleu froid. L'eau est très silicieuse dans la région : quand l'eau est froide, la silice précipite et se retrouve sous forme colloïdale. C'est ce qui donne la couleur bleuté. En revanche, la silice est dissoute dans l'eau chaude, d'où l'eau transparente.

Nous reprenons la route. Un peu plus loin, nous allons à Gullfoss. C'est une chute d'eau impressionnante à deux niveaux et très encaissée.